mercredi 19 novembre 2008

Un peu d'histoire





1929


LES GRANDES DATES DE RADIO FRANCE


Création de l'Office National de la Radiodiffusion. On commence à parler du Tour de France à la radio.


1934

Création de l'Orchestre National. Plus de 1,5 million de postes de radio sont déclarés en France.

1940

Loi instaurant le monopole de l'Etat sur la radiodiffusion.
A Londres, le Général de Gaulle lance son appel le 18 juin sur les ondes de la BBC.

1945


Nationalisation des radios privées et création de la RDF qui diffuse un programme national et un programme parisien.

1947

Lancement de Paris Inter et de Radio-Sorbonne.

1954

Introduction de la modulation de fréquence à Paris.

1959


La RTF devient un Etablissement public.
La stéréophonie fait son apparition sur France IV FM qui deviendra France Musique.

1963


La Maison de la Radio est inaugurée.
Création de France Inter, France Culture, France Musique.

1964


Création de l'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française) placé sous la tutelle du ministre de l'information.

1971


Création de FIP. En 2001, FIP fêtait 30 ans de découvertes musicales, d'informations pratiques et culturelles, de concerts. Sans oublier Jazz à FIP.

1974


Partition de l'ORTF en sept sociétés publiques ou établissements publics, dont Radio France.

1975

1er Janvier: création officielle de la Société Nationale de Radiodiffusion Radio France.
Naissance de RFI (Radio France Internationale) destinée à la diffusion vers l'étranger, qui devient filliale en automne 1983 et indépendante à partir de 1987.

1976

Création du Nouvel Orchestre Philharmonique, devenu aujourd'hui Orchestre Philharmonique de Radio France.

1979

Annonce au Sénat de la création des stations.
En décembre, le lanceur européen Ariane décolle pour la première fois du Centre Spatial Guyanais à Kourou

1980


Création des trois premières stations du réseau des radios locales: Fréquence Nord, Radio France Mayenne, Radio France Melun et de Radio Bleue.

1987

Création de France Info, 1ère radio d'Informations en continu. France Info propose plusieurs décrochages régionaux à Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Lille...

1989

Constitution de FIP en réseau. Les programmes Hector et Victor sont diffusés en numérique sur TDF 1.

1993

France Info, France Inter et France Culture Europe intégrent le 1er bouquet satellite en langue française couvrant plus de 40 pays d'Europe.

1995

Création en juin de 107.7 FM,1ère radio autoroutière de France qui diffuse une information trafic en français et en anglais à destination des automobilistes des autoroutes du nord et de l'est de la France.

1997


Juin : Création du Mouv', radio 100% numérique destinée aux 15-34 ans.

1999

En janvier, la DPM, pôle Multimédia à Radio France regroupe toutes les technologies liées à la transmission de l'Information : Internet, Radio France Mobiles, webradio, PDA, etc.

2000

Février, numérisation de France Info et création du Réseau France BLEU qui rassemble 42 stations de région

2002


Septembre : Création de la CityRadio de Paris.

2004

9 novembre : signature de la charte diversité culturelle

2005

1er septembre : nouvelle charte visuelle

2006

Janvier : lancement de l' offre Podcast

2006

2 janvier : création de France Bleu Ile de France

mercredi 5 novembre 2008

Quelques dates de l'histoire de la radio

Radio et actualités

Radio et sport

  • Le 6 mai 1923, premier reportage en quasi-direct du match de boxe Carpentier-Nilles, sur Radiola.
  • Juillet 1929. Première retransmission en direct du Tour de France.
  • Eté 1936. Retransmission radiophonique en direct des Jeux Olympiques de Berlin.

Radio et culture

  • Janvier 1927. Premier sermons religieux radiodiffusés (Radio Paris)
  • 1925. Radio Mont-de-Marsan parvient à relier une platine disque (alors appelé pick-up) à un micro. Cette innovation, imaginée par le technicien de la station M. Trubert permet la radiodiffusion de disques avec une bonne qualité sonore. Jusque-là, on devait en effet se contenter de placer un micro devant un haut-parleur, occasionnant une perte de qualité du son. On préférait alors faire jouer en direct des orchestres. Dans les deux ans qui suivent, toutes les stations de France s'équipe de pick-up.
  • Mai 1936. Naissance du "crochet radiophonique" sur Radio Cité.
En 1937, le Poste Parisien lance l'émission «Les Incollables» qui sera ensuite déclinée sur RTL sous le titre des «Grosses têtes».

RFI sujets à traiter

En Espagne on peut écouter seulement à Barcelone

Il parle de:

·Actualité, Politique

·Médias, Internet

·Musique

·Outre-mer

·Science, Santé Développement

·Société, Arts, Culture, Francophonie

·Dialogue avec les auditeurs

·Sports

·Economie

·International, Europe

SERVICE PUBLIC

PRIVÉE

France inter

RTL

Radio france internationale

Europe 1

France musique

RMC Infos

Le mouv’

Sud Radio

France culture

NRJ

FIP paris

Virgin Radio

France Bleu

Chérie FM

La reception satellite RFI

ESPAGNE

Relais

  • Barcelone
    Freq. : 105.3 FM
    Emet. : Relais RFI

Satellites

Amérique du Nord

Satellites

Amérique centrale

Satellites

Amérique du Sud

Satellites

Afrique

Satellites

Europe

Satellites

Asie

Satellites

Océanie

Satellites

mercredi 29 octobre 2008

HISTOIRE DE LA TSF EN FRANCE

AVANT PROPOS

Je voulais, depuis plusieurs années, essayer d’écrire l’Histoire de la T.S.F. en France. C’est un vaste sujet et je ne savais pas très bien comment procéder.
Je n’ai pas la prétention d’écrire une histoire complète. Je n’ai d’ailleurs pas les documents nécessaires à ce travail. Je veux seulement dégrossir le problème et placer des jalons chronologiques.
Depuis mon adolescence, j’ai toujours été attiré par la propagation des ondes et les appareils qui les recevaient.
Je suis devenu un collectionneur passionné de tout ce qui concerne la T.S.F., depuis ses balbutiements jusqu’aux années 1970, où la télévision et le poste transistor détrônèrent les bons vieux appareils à lampes. C’est bien souvent grâce aux lampes de T.S.F. que l’on détermine l’année de fabrication d’un poste lorsque la documentation manque.
J’espère, par ce livret, vous faire partager les joies d’une technique révolue mais pas si lointaine.

LA RADIO NEE DU BESOIN DE COMMUNIQUER

La rapidité et l’universalité du développement de la radio, en font un sujet des plus intéressant de l’histoire contemporaine, et un des plus délicat.
Outre la difficulté de prendre en compte l’ensemble des facteurs techniques, économiques, politiques et culturels, l’histoire de la radio doit accepter à ses débuts le handicap de se construire sans pouvoir recourir aux documents essentiels. En effet, les émissions ne sont pas toujours conservées ou la consultation de leurs enregistrements est peu pratique et coûteuse.
De tout temps, l’homme a toujours eu besoin de communiquer. Depuis l’imprimerie, il n’y avait pas eu d’événement plus important pour la diffusion de la pensée humaine que la découverte de la Radio.L’homme a plusieurs moyens d’expression, dont la parole.
C’est en parlant que l’on soulève les foules. Mais cette extraordinaire puissance du verbe avait depuis toujours, une limite qui semblait infranchissable :
L’obligation de réunir dans un même lieu l’orateur et les auditeurs.
En supprimant cette restriction, la radio a déchaîné sur le monde une force nouvelle.

LA NAISSANCE DE LA RADIO

On ne peut aborder l’histoire de la radio sans s’attarder un peu sur les grands inventeurs et le côté technique de l’électricité sans laquelle notre poste serait muet. La naissance de la radio est un événement assez considérable pour que l’on connaisse tous les détails, plusieurs pays faisant valoir leurs droits de paternité.
Le point de départ était le moyen de correspondre à distance sans fils car le télégraphe était déjà présent en 1793, lors de l’installation du premier système optique ou aérien

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Le réseau français était un des plus dense du monde avec 550 stations. Il partait en étoile depuis la capitale à travers toute la France. Militaire au départ, l’accès au public ne sera autorisé qu’à partir de 1852, soit 15 ans après l’invention du télégraphe électrique (1837) par le Britannique William Cooke et l’Américain Samuel Morse.

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Mais on était toujours tributaire d’un réseau de fils avec tous les aléas que cela comporte. C’était les débuts du téléphone par dépêches écrites et non phoniques.

L’ENERGIE ELECTRIQUE

Les Egyptiens avaient déjà soupçonné l’existence de l’électricité par l’attirance de petits objets en frottant différentes pierres précieuses comme l’ambre jaune, le saphir, le rubis ou l’améthyste (électricité statique).
La première application technique fut la boussole (électricité magnétique au IIIème siècle par les Asiatiques).
En 1800, la découverte de la pile (Volta) permet d’obtenir des courants électriques (électricité dynamique).

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Alors, se fait la jonction des deux catégories, électricité et magnétisme dans électromagnétisme en 1827. Des lois rigoureuses sont établies par André Marie Ampère (1775-1836) et George Simon Ohm, (1789-1854).

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Michael Faraday (1791-1867) découvrit les courants d’induction qui prennent naissance dans des conducteurs placés dans un champ magnétique variable ou qui se déplacent dans un champ magnétique.
Les applications de ces découvertes constitueront toute l’industrie électrique (génératrice de courant continu et alternatif, éclairages, moteurs, transport d’énergie à longue distance, transformateurs).
D’autres physiciens, savants ont travaillé sur cette énergie et citons pour mémoire Benjamin Franklin* (1706-1790), Charles Augustin Coulomb* (1736-1806), François Arago* (1786-1853).

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Franklin Benjamin (1706/1790): Physicien américain. Spécialiste d’électrostatique, il inventa le paratonnerre en 1752.
Coulomb Charles de Augustin (1736/1806): Physicien français. Il étudia l’électricité et le magnétisme.
Arago François (1786/ 1853 : Physicien français, auteur de nombreux travaux de physique (polarisation, interférences lumineuses et électromagnétisme, etc. ).

ET LA RADIO ?
EDOUARD BRANLY

Il faut reconnaître que plusieurs chercheurs dans le monde, dans des domaines différents, ont permis à Edouard Branly, né à Amiens le 23 octobre 1844, d’être considéré comme le père de la T.S.F. en France. Professeur de physique en 1868, il enseigne à la faculté des sciences de Paris et passe un doctorat de sciences en soutenant une thèse sur l’étude des phénomènes électrostatiques dans les piles à circuit ouvert et fermé. E. Branly souhaite alors poursuivre librement ses expériences.
L’abbé d’Huslts, fondateur et recteur de l’institut catholique de Paris, lui propose, en 1875, de professer la physique. Il accepte et s’installe dans un laboratoire de fortune.
En 1889, dans une salle de cours, il met en évidence la transmission d’une onde électromagnétique en émettant un signal avec une bobine de Rubmkoff (du nom de son inventeur), bobine qui permet de transformer le courant en basse tension d’une pile en courant à très haute tension et de pouvoir le recevoir 20 mètres plus loin grâce à la mise au point de son cohéreur, premier détecteur d’onde. Ce fut le premier radio conducteur.
LE POSTE EMETTEUR ETAIT NE AINSI QUE LE RECEPTEUR.
Mais pour permettre cette découverte, l’Ecossais C. Maxwell avait étudié les phénomènes électromagnétiques qui avaient retenu l’attention de nombreux savants.

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Dès 1887, l’Allemand Heinrich Hertz sut produire, avec son éclateur, des ondes hertziennes. Alexandre Popov découvrit l’intérêt de l’antenne.
Eugène Ducretet, savant français, construisit, le premier appareil de T. S. F. français en 1897, et en 1898 réalisa la première liaison sans fil entre la tour Eiffel et le Panthéon avec l’aide d’Alexandre Popov.

GUGLIELMO MARCONI

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Guglielmo Marconi né à Griffone, près de Bologne, le 25 avril 1874, élève du professeur Righi fit la découverte de la télégraphie sans fil en 1895.
Perfectionnateur habile, Marconi a réussi à synthétiser d’une façon qui a émerveillé le monde, toute une série de travaux passés inaperçus ou oubliés, qui sans lui, auraient continué à rester infructueux. Il sut dès mai 1897, entre Penarth et Weston (15 km), coordonner l’ensemble des découvertes et les utiliser pour transmettre des télégraphies sans fils en morse.
En mars 1899, il assura les premières liaisons par télégraphie sans fil au-dessus de la Manche. Elles se déroulèrent entre South Foreland et Wimereux, ces deux villes distantes de 46 km, au moyen d’antennes de 37 m. Les deux postes étaient en vue l’un de l’autre et le bateau-phare distant de 20 km, avec des antennes de 24 m pour le bateau (fig. 1/2/3/4/5). L’hommage public de Marconi à E. Branly fut, lors de ses expériences de transmission au-dessus de la Manche, au cours de son premier télégramme officiel au professeur Branly, dit en ces termes :
" M. Marconi envoie à M. Branly ses respectueux compliments par la télégraphie sans fil, à travers la Manche, ce beau résultat étant dû en partie aux remarquables travaux de M. Branly."

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LES PREMIERES APPLICATIONS

En 1909, eut lieu le premier sauvetage maritime grâce à un message de T.S.F.(700 rescapés dans la collision entre la République et la Florida).

Le 15 avril 1912, la Carpathia se déroute pour sauver 703 passagers du Titanic. Pendant de longues heures, la radio du bord a fonctionné. Cette catastrophe est à l’origine des installations radio et de l’écoute obligatoire des S.O.S. à bord de tous les bateaux.


A DIEPPE.
La Radio a débuté grâce à l’activité portuaire avec des émissions en télégraphie à l’intention des bateaux. Un mât a été installé en janvier 1904 sur la jetée Ouest et le 31 janvier, les premiers essais de transmission ont été effectués.

En août 1908, la station de Dieppe avait pour indicatif FFI, sur la longueur de 400 m. Son but était de passer des tops horaires, et des bulletins météo.
En septembre 1932, installation de la T.S.F. à bord des chalutiers.

Le premier janvier 1960, dernier message de T. S. F. Le trafic radio se fait en V.H.F.*

*V.H.F : Very High Frequencies. Ondes métriques. Bandes de 30 à 300 MHz. Longueur d’onde de 9 m à 1 m.

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A DIEPPE LA MISE AU POINT D’UNE INVENTION

Toutes les marines du monde se sont servies de cette invention. Le " Radio-Goniometre" ancêtre du G.P.S. "Global Position Systèmes".
Dans la presse locale de l’époque, des articles nous informent sur ces installations et la mise au point.
En 1906 un ingénieur, et un commandant de la Marine Italienne patronnée par Giovanni Agnelli de la FIAT venait en France procéder à des recherches sur la directivité des ondes Hertziennes.
C’était les débuts de la Télégraphie Sans Fils. Les premières expériences de Marconi ne dataient que de 1896.
L’ingénieur se nommait Etonie Bellini, le commandant Alexandro Tosi.
Trois postes de T.S.F expérimentaux furent installés, un au Havre, l’autre à Barfleur et un à Dieppe avec l’accord du Gouvernement Français. Le commandant Tosi fut chargé du Havre, l’ingénieur Bellini de Dieppe.
Il prit pension à l’hôtel de la plage, puis plus tard au Soleil d’Or, au bas de la rue Gambetta.
Après de longs mois de tâtonnements, de calculs, d’essais, les recherches entreprises depuis 1906 ont abouti en 1907. Jour après jour, on peut lire dans les notes du poste d’essais de Dieppe toutes les étapes techniques de l’invention. Notes conservées au centre radio des armées du Mt Valérien à Paris.
Ce poste fut installé dans un pré sur les hauteurs de la route de Pourville. Un modeste bâtiment de bois, au bord d’un boqueteau d’arbres. Ce qui attirait l’attention du promeneur, c’était le mât de 20 mètres de haut d’où partait un fort réseau de fils d’antenne.
On peut dater la découverte du principe du Radio-Goniomètre au 6 mai 1907, où elle se trouve décrite et annoncée.
Dans les mois qui précèdent cette annonce, Bellini cherchait un nom pour le dispositif pressenti. Ce fut d’abord « Le Radio-Clinomètre » puis plus tard, le 11 juillet le « Le Radio-Goniomètre ».
A l’époque, dans les milieux scientifiques comme dans l’industrie de la T.S.F. l’invention fut plutôt connue comme « Le Compas Azimutal Hertzien Bellini-Tossi » ou encore « boussole Herzienne ».
La découverte de Dieppe fit du bruit dans le milieu maritime comme un appareil qui améliorait la sécurité en mer. La dépêche de Rouen et de Normandie du 30 août 1907 relata la visite que firent au poste de Pourville M.Berteau ancien Ministre, accompagné de M.Coche Maire de Dieppe, de M.Robe, conseiller Général, du Capitaine Gilet, professeur à St-Cyr, du Docteur Solomon. Le 19 octobre 1907, Dieppe vit arriver une mission officielle nommée par le Gouvernement pour étude de la découverte.
Toutes ces expériences furent si probantes que le Gouvernement Français adopta cette invention pour les navires militaires et certains sémaphores. Le poste de Boulogne sur Mer en fut équipé à partir du 15 mai 1910. La marine du commerce suivit, la Cie Général Transatlantique fit installer la Boussole Herzienne sur ses bâtiments dès 1910.
Toutes ses applications n’allaient pas toujours sans encombre, même dans le ciel normand.
Il existe un télégramme de la Cie Générale Radiotélégraphique du 4 juillet 1908 adressé au poste de Pourville et demandant de bien vouloir cesser toute émission les journées des 5,6 et 7, celle du Circuit Automobile Grand prix A.C.F. de Dieppe, et pour le reportage duquel M Michelin installait deux postes de T.S.F. sur le circuit pour liaison avec le Matin à Paris via la Tour Eiffel. Aux essais, on s’était aperçu du brouillage émanant de cet émetteur tout proche : Courtoisement les émissions furent interrompues.
En 1909, M. Bellini épousa la fille du propriétaire de l’hôtel du Soleil d’Or
Les installations du poste de Pourville subsista jusqu’en 1914, date où le matériel fut réquisitionné, pour cause de guerre.

On vient de voir que nous avons presque tous les éléments pour faire une station radiophonique. On sait retransmettre des signaux électromagnétiques, mais les sons et la parole ?
Parallèlement à la recherche sur les ondes électriques, d’autres savants se penchent sur les ondes acoustiques.

LE TELEPHONE

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EDISON THOMAS (1847-1931)

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On prête quelques deux milles brevets à Edison, de formation autodidacte, mais étonnamment fertile en inventions les plus diverses, qui vont du microphone au télégraphe duplex, d’une nouvelle lampe à incandescence au kinétoscope annonçant le cinématographe. Pour l’essentiel, le phonographe lui assurait déjà la célébrité.
Dans son laboratoire de Menlo-Park, à Orange (New Jersey), Edison s’intéresse au téléphone de Graham Bell, expérimenté depuis 1875. Il perfectionne l’appareil en 1877 en remplaçant le transmetteur par un microphone plus sensible aux vibrations sonores. L’instrument, perfectionné ensuite par Hughes (1878), donne au téléphone sa pleine efficacité.
Pour être le plus complet possible, il ne faut surtout pas oublier Lee de Forest, il découvre en 1907 la lampe triode qui offrit à la T.S.F. l’instrument de ses futurs progrès.

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Le Capitaine Ferrié du génie militaire, attaché au ministère de la guerre, est rapporteur pour les expériences de M. Marconi en France. Il développa pendant la grande guerre de 1914/1918 l’utilisation de la lampe triode qui porta le mon de TM à cornes ou a pointe (triode militaire).

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A ce point de l’histoire de la recherche de l’homme, pour sortir de notre isolement et communiquer avec le plus grand nombre, nous sommes obligés de reconnaître une figure de propagation particulière des ondes.

La diffusion permet à un émetteur d’être capté simultanément par l’ensemble des récepteurs existant à l’intérieur d’une certaine zone. La radiodiffusion ne réalise qu’une liaison à sens unique, entre les stations émettrices, les auditeurs et la liaison dit point à point (du type du téléphone ou chaque usager pouvant devenir, à sa guise émetteur ou récepteur).
Ce qui conduit à distinguer : radio diffusion et radio phonie.
Ainsi, on préférera parler d’une émission radiophonique et un programme radio diffusé. Toutes ces découvertes rendirent des services immenses à la navigation, (les paquebots assurant les liaisons transocéaniques en sont équipés systématiquement à partir de 1910) et aux liaisons militaires. La grande guerre leur fit faire des progrès considérables et les liaisons par ondes doublèrent rapidement les réseaux de télécommunication câblés.

LES PREMIERES EMISSIONS RADIOPHONIQUES

Nous venons de la voir naître dans la plus pure intelligence de quelques géniaux inventeurs. Pour comprendre l’histoire de notre radio, il faut remonter à l’époque où les trois initiales magiques T.S.F. ne signifiaient encore que : télégraphie sans fil.
La première société française importante pour l’exploitation de l’industrie radioélectrique fut la Compagnie Universelle de Télégraphie et de téléphonie sans fil fondée en 1912 par M. Lazare Weiller. Cette compagnie avait de fortes attaches étrangères. Après quoi, dès février 1918, on organisa, sous le nom de compagnie générale de T.S.F. un véritable trust de l’industrie radio électrique. Nous allons voir maintenant ce que les hommes en ont fait.
En France, on peut dire que la naissance de la radio a été spontanée. C’est pourquoi elle a été l’objet, au début, de tentatives isolées entre lesquelles les liens ne se sont pas formés tout de suite. La principale caractéristique de la radio française est l’existence parallèle de trois groupes de poste, les postes d’Etat et les postes privés.
Les troisièmes partenaires furent très vite les hommes d’affaires, les fabricants de postes récepteurs et, les sans–filistes, (radioamateurs) qui bricolèrent les premiers postes à galènes *.
Il est curieux de constater que cette dualité, entre les postes d’Etat et les postes privés unique au monde, a existé dès l’origine.
En 1912, le Français Raymond Braillard mis en place l’idée qui va être à l’origine de la radiodiffusion au sens où nous l’entendons aujourd’hui : émettre à l’intention d’un public anonyme.
Les premières stations de cette époque se limitaient à un bulletin météorologique, à quelques informations générales et à un top horaire.
* Galène : Minerais naturel (Sulfure de plomb) se comportant comme un semi-conducteur.

TROIS NOMS VONT RESUMER L’HISTOIRE EN 1922

Radio-Paris. Radio Tour Eiffel. Radio Paris P.T.T.

La naissance des premières stations fut assez désordonnée. Dans tous les pays, c’est l’administration des P.T.T. qui fut amenée à s’intéresser à ces nouvelles formes de T.S.F. Les deuxièmes partenaires furent les sociétés qui fabriquaient les matériels électriques et qui s’employèrent à développer un marché dont elles devinaient encore mal l’ampleur que ce dernier prendrait.
Le premier poste Radio-Paris, construit à Levallois, se fit entendre pour la première fois en novembre 1922. Le succès de ces émissions (émission Radiola) fut très grand, et devant la faveur du public, on décida de les étendre.

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Dès le mois de mars 1923, une Société définitive se constituait pour les exploiter : La compagnie Générale de T.S.F. Les antennes transportées à Clichy, le poste Radio Paris a été pendant bien longtemps, le meilleur poste français, dans beaucoup de régions, le seul que les auditeurs pouvait entendre.
La tour Eiffel, à laquelle on doit, en novembre 1921, les premières transmissions radiophoniques, dépendait alors de l’autorité militaire.
En 1922, elle organisa un service journalier pour la prévision du temps et les renseignements économiques et financiers. La réalisation de ce travail quotidien avec des moyens financiers réduits, et la cohabitation du service télégraphique, constituait un véritable tour de force. On oublie trop bien que certaines émissions qui nous paraissent familières y ont pris naissance. Elle a diffusé en particulier, à l’instigation de M. Maurice Privat, le premier journal parlé.

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Paris P.T.T. moins connue des auditeurs, construite avec du matériel téléphonique d’émission provenant d’une société est une filiale française de la Western Electric. Cette société se proposait de l’exploiter, dans le domaine des petites ondes, avec une place aussi importante que celle que Radio-Paris occupait dans le domaine des grandes ondes.
L’administration des P.T.T. qui s’était montrée si libérale avec la Compagnie Générale de T.S.F. fut alors plus intransigeante et on apprit bientôt qu’elle refusait à la Western l’autorisation nécessaire. La société constructrice lui en garda si peu de rigueur qu’elle offrit ce poste, dont elle ne savait que faire, à l’école Supérieure des P.T.T.
A partir de ce moment, on assista à une lutte d’influence entre les différents postes. Or, si extraordinaire que cela paraisse, la radio française n’a eu un début de charte qu’en 1933. Après avoir discuté de la situation juridique de la radio elle a fait l’objet d’une véritable pluie de textes qu’on n’arrivait pas à choisir.
Ce fut seulement le 31/12/1926 qu’un décret de M. Bokanowski vint donner à la radio un semblant d’organisation.
Par contre, de nombreuses associations d’auditeurs se créaient autour des principaux postes.
- L’Association générale des Auditeurs de T.S.F. (13/1/1924).
- L’Association des Amis de la Radiodiffusion de France (3/10/1925).
- L’Association radiophonique de la Côte d’Argent (3/10/1925).
- L’Association radiophonique de Toulouse Pyrénées (28/12/1925).
- L’Association radiophonique du Nord de la France(1927) etc.
Il existait une Association des Auditeurs de Radio Normandie en 1932 A Fécamp.
A Dieppe, il y avait aussi en 1939 une Association des auditeurs de Radio Normandie avec comme Président M Lecoeuvre, Vice-Président M Maniguet, Secrétaire, M Poyer, Sécrétaire Adjoint M Dahan, Trésorier, M Malétras Membre M Bazin.

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LE MATERIEL DU PARTICULIER 1920/1930

Il existait sur le marché différentes possibilités d’acquérir un poste de T.S.F.

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Les plus fortunés ou très économes allaient voir le revendeur le plus proche, et en faisaient l’acquisition. Il y avait aussi la possibilité de les fabriquer soi même. De nombreux châssis de poste étaient en vente, ainsi il ne restait plus qu’a faire le montage soi-même. Ce fut l’époque des beaux jours des postes à galène. Le moins cher, sans piles ou autre source de courant, fonctionnait uniquement avec les ondes émises par l’émetteur.
Il existait à l’époque de nombreux postes T.S.F. fonctionnant sur batteries, l’électrification n’ayant pas encore rejoint tous les villages de campagne.

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Les appellations officielles des gammes d’ondes, et leurs abréviations sont, pour la radio diffusion :

La modulation amplitude (AM)
Ondes kilométriques (9999 m à 1000 m) (30 à 300 KHz)
Grandes Ondes (GO)
Ondes hectométriques (999 m à 100 m) (300 KHz à 3 MHz)
Petites Ondes (PO)
Ondes décamétriques (99 m à 10 m) (3 à 30 MHz)
Ondes Courtes (OC)
La modulation de fréquence
Ondes métriques (9 m à 1 m) (88 à 108 MHz).
Modulation de fréquence (FM)

L’EPOQUE OU DES PASSIONNES SE REGROUPENT

Le 9 avril 1914 M. Jean Roussel, avec quelques amis, jeta les bases de la première société française d’étude, de télégraphie et de téléphonie française et de téléphonie sans fil (S.F.E.T.S.F.). Elle créa des sections. La première de ces sections qui fut Rouennaise et la plus importante à l’époque, avait pour responsable M. Restout.
Existait aussi la Société des amis de la T.S.F. fondée par le Général Ferrié, etc. En 1930, une vingtaine d’associations ou de sections existaient.

Le Radio club de Fécamp.

Fondé par M. Ferdinand Le Grand, et plus tard créa Radio Fécamp en 1926 avec pour indicatif EF81C.

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Il commença à produire des émissions radiophoniques régulières à partir de sa propriété personnelle transformant son salon en studio. En 1929, ses efforts furent récompensés, un décret gouvernemental du 18 février 1929 reconnaissait officiellement les droits de l’émetteur de Fécamp et le mettait au niveau des 12 stations privées de l’époque.

LA REGLEMENTATION DANS LES ANNEES 1930/35

La radiodiffusion Française dépend du Ministère des P.T.T. depuis son origine. La loi du 30 juin 1923 avait placé la T.S.F. sous le monopole de l’Etat. Des décrets autorisaient la naissance de stations privées.
Un décret du 28 décembre 1926 prévoyait la fin de ces autorisations pour 1933.
C’est en 1932 que M. Laurent Eynac, obtient du parlement le vote d’une loi instituant le paiement par les auditeurs d’une redevance annuelle. En vertu de l’article 112 de la loi du 31 mai 1933, les usagers de la radiodiffusion doivent déclarer, dans les trente jours d’acquisition, le poste dont ils sont détenteurs. Une carte d’auditeur constatant le paiement de la redevance leur est délivrée par l’administration des P.T.T. C’est la personne qui utilise le poste qui acquitte cette redevance, même si le poste ne lui appartient pas, s’il est loué, prêté ou à l’essai. On trouve encore parfois lors de la remise en état des postes radio des années 1930/1935 des vignettes collées sur l’ébénisterie.

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QUATRE CATEGORIES DE REDEVANCE EXISTAIENT

Postes de 1ère catégorie : Postes à cristal (Galène), sans dispositif comportant l’usage de lampes (le poste à galène). Redevance : 15 francs.
Postes de 2ème catégorie : Postes n’appartenant pas à la 1ère catégorie et non utilisés pour des auditions publiques. Redevance : 50 francs.
Postes de 3ème catégorie : Postes utilisés dans une salle d’auditions gratuites ou dans un lieu ouvert au public. Redevance : 100 francs.
Postes de 4ème catégorie : Postes installés dans une salle d’auditions payantes. Redevance : 200 francs.

En cas de défaut de déclaration, la redevance par application de l’article 5 du décret de loi du 21 septembre 1935, était doublée et en décembre 1936 quintuplée.

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COMPARAISON SUR LE POUVOIR D’ACHAT D’UN OUVRIER EN 1930

Une bicyclette, la moins chère du catalogue, Manufacture de Saint Etienne vaut 135 francs ce qui correspond à 106 salaires horaire brut d’un ouvrier.

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Ce qui fait un taux horaire brut d’environ 1 franc 27 de l’heure, et un salaire mensuel brut de 250 Francs environ.
Un poste de radio Philips de 1931 de type 930 A.

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Gammes couvertes 20/400 400/950 900/2100 m avec haut-parleur incorporé, courant alternatif de 110 Volts à 240 Volts valait 1950 Francs.
En finalité, il fallait pratiquement un an de salaire pour se payer un poste à cette époque sachant que le salaire indiqué est un salaire brut de toute déduction.

LES SALONS DE LA T.S.F.

Depuis 1924, la T.S.F. a chaque année son Salon. Le premier salon, organisé par le Syndicat professionnel des Industries radioélectriques s’ouvre au Grand Palais. Il compte 90 exposants.
Le deuxième Salon a lieu à Luna-Park, du 4 au 18 octobre 1925. De 1926 à 1929, quatre salons se tiennent successivement en même temps que le salon de l’automobile.
A l’Exposition Coloniale, en 1931, l’industrie radioélectrique organise une semaine de la T.S.F., du 3 au 13 septembre. Les années suivantes, le salon reprend sa place au Grand Palais.
En 1937, il couvre une surface de 9500 mètres carrés. De plus, il est ouvert à un public de plus en plus nombreux.
Les années suivantes, il y eut des salons et même en 1939 et 1940. Puis il y eut une période creuse suite aux années de guerre. En 1956, c’est le 18éme. Il se nomme le salon de la Radio et de la Télévision et est ouvert Porte de Versailles à Paris aux professionnels.

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LA RADIO COLONIALE

La France avait encore dans les années 1930 de nombreuses colonies. Ainsi, la radio était un moyen formidable de divulguer des informations, tant au niveau politique, qu’économique et éducatif, et de tenir au courant les colons des nouvelles de la capitale. Les ondes n’ayant pas de frontières, au cours du Congrès national de la radiophonie qui se tenait à Paris, du 14 au 16 novembre 1929, une commission des colonies et de la marine marchande, présidée par M. Alcide Delmon, sous-secrétaire d’Etat aux colonies adopta par principe :
1 : Que le poste de la Tour Eiffel soit équipé pour atteindre toutes les colonies françaises
2 : Que soit créé un nouveau poste d’émissions spécialisées dans la radiodiffusion coloniale, susceptible en fonctionnant en permanence, de couvrir le monde entier d’émissions françaises aux heures les plus favorables à la réception.
3 : Que le fonctionnement de ce nouveau poste national d’émissions soit assuré en accord avec les ministères des affaires étrangères, des colonies et les associations coloniales.
4 : Que soit créé, dans chaque groupe de colonie où le besoin sera ressenti, un poste local d’émission fonctionnant sous le contrôle du représentant de la France.
5 : Que ces postes nouveaux soient conçus suivant un plan d’ensemble.
En 1931 fut réalisée l’installation de ce poste à Pontoise, qui comprenait deux stations émettrices pouvant fonctionner. M Julien Maigret assuma la direction de ce poste.
De nombreux problèmes techniques furent à résoudre, la France disposant à l’époque de nombreuses colonies éparpillées dans le monde donc avec des horaires différents. On installa deux paires d’antennes de façon à couvrir tous les points cardinaux avec une longueur d’onde de 19,68 m et 25,24 m. Quelques postes coloniaux furent créer, et on pouvait les recevoir en France.
Radio Alger. Le nombre de déclarations de poste récepteur pour l’Algérie à la date du 31/12/1936 était de 56467.

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Radio Tananarive a commencé le 1/4/1937 sur trois longueurs d’onde : 25,40 m, 31,50 m, et 50 m.
Radio Océanien avec 200 Watts antennes pour se faire entendre dans toutes les petites îles. Il y avait à Tahiti 152 appareils de T.S F.

REPARTITION DES POSTES RECEPTEURS DANS LE MONDE EN SEPTEMBRE 1937

Etats Unis

26000000

Allemagne

8412848

Grande Bretagne

8347800

France

4018000

URSS

3938000

Japon

3067902

Suède

1041737

Belgique

967789

Italie

746850

Suisse

483873

PROGRESSION DES AUDITEURS EN FRANCE

Le nombre des auditeurs français s’est développé très rapidement en un temps relativement court. Le 30/9/1937, il y avait 4.018.992 récepteurs pour seulement 1.900.000 en février 1935 dont 1.142.547 postes dans la région parisienne en 1937.
Quelques départements classés par nombre de postes :

LISTE DES STATIONS EUROPEENNES AYANT UNE PUISSANCE SUPERIEURE A 50 KW

Moscou (Russie)

500 kW

Lahti (Finlande)

220 kW

Luxembourg

200 kW

Radio Roumanie

150 kW

Droitwich (Angleterre)

150 kW

Moltala (Suède)

150 kW

Varsovie (Pologne)

120 kW

Budapest (Hongrie)

120 kW

Leipzig (Allemagne)

120 kW

Prague (Tchécoslovaquie)

120 kW

Vienne (Autriche)

120 kW

Paris P.T.T. (France)

120 kW

Toulouse P.T.T (France)

120 kW

Strasbourg (France)

120 kW

Berlin (Allemagne)

100 kW

Hambourg (Allemagne)

100 kW

Leningrad (Russie)

100 kW

Lyon PTT (France)

100 kW

Suisse Romande

100 kW

Radio Paris (France)

80 kW

Londres (Angleterre)

70 kW

Radio Fécamp (France)

60 kW

Oslo (Norvège)

60 kW

Poste Parisien(France)

60 kW

Marseille PTT

60 kW

Radio Toulouse

60 kW

Nice

60 kW

Corse PTT

60 kW

Radio PTT Nord

60 kW

Rome (Italie)

50 kW

Milan (Italie)

50 Kw

LES PLUS GRANDS CONSTRUCTEURS EN 1938

Pathé frères, Ducretet, Radiola, Philips, Pathé Marconi, Péricaud, Radio LL, Radio PJ, Vitus, Lemouzy, CEMA, Gaumont, Gody, Pigeon Voyageur, Radia, Radio Sigma, Thomson Houston, GMR. Radio Peugeot, Sonora, Grammont, ACRM, Radio Berrens, etc. Tous ces constructeurs étaient installés dans la région parisienne.
Voici l’adresse et les constructeurs les plus proches de Dieppe :
Carton et fils, à Gisors (Eure).
Fabrique Normande d’Appareils de T.S.F., 58 rue St Mauvieu à Caen (Calvados).
ONDIA à Boulogne sur MER.
Nord Alterna à Avesnes (Nord).

A DIEPPE :
BRAYER ANDRE, construction Radio B.C. 77 rue d’Ecosse (Seine Inf.).

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LE JOURNAL PARLE

Un journaliste, Monsieur Maurice Privat, en juin 1921 a réuni une quinzaine d’amis de la presse écrite, et émis l’idée de former une équipe d’orateurs, de louer une salle et de commenter, sous forme de chroniques, l’actualité. L’équipe était constituée par M. Bokanoswski, M. Laskine, M. Charle Bos, M. Marcel Lucain, les orateurs de ce premier journal.
Toutefois, ce n’est que le 6 janvier 1923, avec l’aide de M. Charle Davon, que M. Maurice Privat, put faire passer au studio de Radiola le premier article du journal parlé. La date est à retenir, car elle marque le début d’une ère nouvelle dans toutes les branches de la radiodiffusion. Depuis ce jour, on vit apparaître des émissions structurées à heure fixe de 18h à 19h, avec la retransmission de la Radio Tour Eiffel, toujours sous l’autorité militaire, des radios-concerts et le commentaire des événements de la journée.
L’autorisation est précaire et révocable à tout moment. Il fallut plus de trois ans de tâtonnements, d’essais, de diverses épreuves pour que le 3 novembre 1925 soit reconnu tout le bien de cette émission. La création du journal parlé constitua une petite révolution dans la radiodiffusion. On parla même de miracle dans le milieu journalistique. Ne disait-on pas que le journal de la tour Eiffel coûtait 400.000 exemplaires à la presse écrite ? Cette dernière qui avait donné son consentement à l’expérience, la mort dans l’âme, vit d’un mauvais œil la réussite de ce projet. M. Daladier imposa à tous les postes d’Etat puis aux postes privés la reprise du Radio Journal de France de Radio Paris, poste pilote du réseau P.T.T. et le 29 juillet 1939 la radio passa directement sous la direction de la présidence du conseil.

LES EMISSIONS

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Le speaker, autrement dit l’annonceur joue, dans toute émission radiophonique, un rôle essentiel et délicat. Il doit posséder des réflexes rapides, assimiler sur-le-champ le texte le plus ardu, improviser lui-même en cas de besoin et rectifier une phrase douteuse, un terme impropre. Son esprit doit toujours rester en éveil. Quelques grands noms ont fait les beaux jours de la radio dans les années 30 : Mme Marie Delma, Lucienne Boyer, M. Paul Colin, M. André Baugé, M. Crock, M. Saint Granier, M. Paul Bernard, M. Jean Sarment, Mme Marie Dubois, Mme Lola Robert ,etc.

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RADIO FECAMP

ALLO ! ALLO !
ICI RADIO NORMANDIE

Prend de l’ampleur, à la recherche de personnels pour prendre en sténographie les communiqués téléphonés de Paris et les lire au micro.
Francine Lemaître , troisiéme enfant d’une famille de six fut la première speakerine de France et la plus jeune d’Europe sous le pseudonyme de Tante Francine.
Le poste continua à prendre de l’importance. Roland Violette, acteur amateur d’un groupe Elbeuvien passant au micro fut remarqué et devient à son tour animateur.
C’est lui qui eut l’idée de la section des "Petits Auditeurs" et dira à Francine Lemaitre : Vous serez la tante Francine et moi l’Oncle Roland.
Cette émission émise chaque jour à 18 H pour les enfants eut un grand succès et devait atteindre 30.000 adhérents qui s’ajoutaient à ceux des adultes. La cotisation annuelle pour les enfants était de cinq francs.
Participait à cette émission un groupe vocal théâtral formé de Jacqueline Caron, Roseline Moello, Manuella Féron, Annette Villard, Jacqueline Horlaville, Jean Hauguel, Brigitte, Agnès, Marie Claude, Thérèse, Huguette, Jacques, Pierrot, et l’inimitable Petit Claude Violette, sous la direction de Mme Delacour professeur de piano..

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La première émission eut lieu en décembre 1932.
En 1933, l’importance prise par la station exige des antennes modernes et plus hautes que les deux mats existants. On élève deux pylônes de 100 et 113 m, ce dernier plus haut à cause de la pente du terrain.

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La portée améliorée de l’émetteur permit d’avoir des auditions à l’étranger. Un car de retransmission permettait de faire du radio reportage des grands événements à travers toute la Normandie.
En 1934, l’application du plan Lucerne relègue Radio Normandie sur l’onde commune de 200 mètres, la plus basse et avec une petite puissance. M. Ferdinand Le Grand s’appliqua à défendre les intérêts de la station et obtint de M. Mistler, ministre des PTT le droit d’émettre temporairement sur 206 m, longueur d’onde de la Tour Eiffel laissée libre.
Par décret du 7 août 1935, transfert de la station de Fécamp trop exiguë à Caudebec-en-Caux. A Fécamp, les antennes dressées en pleine ville provoquaient des interférences pour les auditeurs voulant écouter une autre station.
Les travaux du centre de Louvetot, débutent le 28 novembre 1935, et vont se poursuivre sans relâche jusqu’en 1938, année de l’inauguration.
Les nouvelles antennes étaient dressées a Louvetot sur un terrain de 3 hectares avec un bâtiment sur quatre étages comprenant :
Au rez-de-chaussée, une salle des machines, un atelier de réparation.
Au premier, la salle de l’émetteur, celle des accumulateurs, un laboratoire et un studio de secours.
L’administration et des logements pour les techniciens étaient situés dans le reste du bâtiment.

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L’émetteur de Louvetot était relié au studio installé dans le château de Caudebec par un câble de six kilomètres contenant plusieurs lignes téléphoniques.
Les voix de Radio Normandie par ordre d’entrée à la station : Tante Francine et l’Oncle Roland Bénard (cousin Maurice) Bécasse (cousin André), René Malandin, Nicolas, Pierre Garnier (Radio-Vax) et Roger Olivier.

DERNIER JOUR D’EMISSION, LE 7 SEPTEMBRE 1939 POUR RADIO NORMANDIE
Réquisitionné par les services de propagande nazie, puis par l’état Français.

LES ANNEES DE GUERRE

Pendant la guerre, la radio joua un rôle essentiel pour le maintien du moral des belligérants. Les Allemands imposèrent la tutelle de leur propagande sur la radio des pays occupés, et le gouvernement de Vichy, devait maintenir, en zone Sud, une radiodiffusion nationale autonome jusqu’en février 1942. Pour les Français, la radio était devenue, avec la presse, asservie à la propagande allemande.

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La Grande Bretagne, qui avait dès 1938 développé ses émissions vers l’étranger, fit de la B.B.C. un instrument de propagande modérée finalement très efficace.
Radio Londres fut très écoutée dans les pays occupés et joua un rôle très important pour la résistance Française.
C’est de Londres le 18 juin 1940 vers 20 heures, devant le micro de la BBC que le Général de Gaule proclame que "La flamme de la résistance Française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas".
Jean Marin (dit Yves Morvan, 1909-1995), Voix de la liberté dans la nuit de l’occupation, pilier du programme de la BBC anime l’émission "Les Français parlent aux français" de l’été 1940 à l’automne 1943. Pierre Dac a fait partie de l’équipe en tant que speaker, il lisait les messages dédiès aux résistants Français. Dans les années 50/60 auteur de nombreux feuilletons Radiophoniques (Ca Va Bouillir et Signé Furax).
Cette émission avait pour générique la symphonie n° 5 en ut mineur, de Beethoven dont le début correspondait a un V comme Victoire en morse (Trois points un trait).
A DIEPPE : La station radio maritime est arrêtée le 9 juin 1940 à 10 heures et détruite avant l’arrivée de l’occupant.

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L’ARMEE DES OMBRES, DES ONDES

La détention et l’émission avec un poste émetteur d’amateur étaient interdite. Ces postes ont joué un rôle important dans la seconde guerre mondiale pour la transmission d’informations.
Les voix obscures des "Radio Noires", fausses stations clandestines étaient entretenues pour déconcerter l’ennemi.
Rémy(Gilbert Renault, dit le Colonel, 1904-1984).
Sous les pseudonymes de Jean-Luc, de Raymond puis à partir de septembre 1941, de Rémy, Gilbert Renault mit en place un réseau qui dés avril 1941 transmettait trente messages radio par jour.
Madame Marie Madeleine Fourcarde (1909-1989).
Responsable d’un service de renseignements, l’Arche de Noé avait dès l’automne 1941 un réseau de six émetteurs radio qui depuis la France transmettaient des renseignements en direction de Londres.

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La détention d’un poste de T.S.F. n’était pas interdite, mais l’écoute de Radio Londres était souvent considérée par l’occupant comme un acte de résistance. Le poste à galène de fabrication très simple eut de nouveau des beaux jours
Le 1er avril 1944, la détention de T.S.F. devenait interdite et devait être stockée en Mairie de chaque village par ordre de l’occupant. De nombreux postes de T.S.F. furent ramenés chez les vendeurs sous prétexte qu’ils étaient en panne car cela évitait de les déposer sous la tutelle de l’occupant. Les vendeurs de cette époque rapportent que pendant cette période, ils se sont retrouvés avec des montagnes de postes dans leur atelier et leur appartement privé.
1945 RADIO NORMANDIE
Hélas, 1945 ne libéra qu’en partie les ondes françaises car un monopole de Radiodiffusion est instauré. L’Etat, propriétaire des ondes, est seul autorisé à permettre des communications audio visuelles. Le glas sonne pour les radios privées anéantissant bien des espoirs.
Au début des années 60, nait la télévision régionale avec 20 minutes d’antenne. A la même époque, L’ORTF tente à Rouen la diffusion d’un journal radiophonique parlé, par l’émetteur de Louvetot. Les "décrochages" cessent un an plus tard.
L’émetteur de Louvetot est utilisé comme relais des programmes nationaux jusqu’en 1974.
A partir de 1974, l’émetteur de Louvetot n’assure plus de relais, mais reste branché. En effet, si on coupait la tension, il deviendrait inutilisable. Pourquoi le conserver ? Un vague projet de radio régionale était dans des cartons de T.D.F. Haute Normandie et il pourrait utiliser la longueur d’onde laissée libre. Bonne idée, mais qui restera malheureusement dans un tiroir, puisqu’en 1976. la station est livrée aux ferrailleurs.
A DIEPPE
La station Radio Maritime est remise en exploitation en 1945 avec du matériel militaire polonais, abandonné par l’occupant en fuite. D’abord installée dans l’ancienne lingerie de la Gare Maritime, elle retrouve la jetée Ouest de façon provisoire dans deux remorques.

LES ANNEES 1945 1960

Après la guerre, la radio poursuivit sa progression dans tous les pays occidentaux. Elle finit par pénétrer dans tous les foyers et commença à s’étendre dans les pays du Tiers Monde.
La guerre froide donna une nouvelle vigueur à la guerre des ondes par le canal des radios internationales : B.B.C. , Voce of America, Radio Moscou, Radio Vatican etc.
Le tiers monde dès la fin des années 1950 développa les siennes : Radio le Caire, Radio Pékin, Radio La Havane etc.
En Grande Bretagne, la B.B.C. dont le prestige était immense au sortir de la guerre maintint la qualité un peu compassée de ses programmes.
En France, où la guerre avait fait cesser les émissions des stations privées, la quatrième République renforça le monopole et la centralisation des programmes.

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La Radiodiffusion publique, administration autonome, fut toujours fortement influencée par la tutelle gouvernementale en matière d’information, et Radio Luxembourg, (Voir les Radios périphériques) avait conservé le genre radiophonique des stations privées, vit son audience croître en France, (ex : La famille Duraton avec Jean Carmet et Jean Jacques Vital à 20 heures tous les soirs).

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En 1955, Europe n° 1 vint lui disputer ce marché périphérique (En l’an 2000, Radio Luxembourg est la première station la plus écoutée en France devant Europe 1).

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DES RADIO PERIPHERIQUES BIEN DE CHEZ NOUS

La confirmation du monopole de l’Etat français est en contradiction avec les postes périphériques. Les studios, les émissions réalisées en France sont transmises par câble loué aux P.T.T. l’émetteur se trouvant à l’étranger.
C’est en 1929, que le Grand Duché de Luxembourg lançait Radio Luxembourg en langue française à destination de la France, puis vers l’Allemagne et la Grande Bretagne dans les langues de ces différents pays.

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Sud Radio (Andorre).
Europe N°1 en 1955 (La Sarre)
Quant à l’émetteur de Radio Monte Carlo 1945 (RMC) il a toujours été en France. D’abord sur le terrain militaire du mont Agel (Alpes-Maritimes). En 1973, l’Etat français conclut une convention internationale qui permet à RMC d’installer un puissant émetteur "étranger" à Roumoules (Alpes-de-Haute-Provence).
Une autre dérogation, limitée dans le temps : Ceux des forces Américaines stationnées en France, émettant en modulation de fréquence.(Base militaire Evreux).

LES RADIOS PIRATES OFFSHORE

En Haute Normandie, pouvait être écoutée Radio Caroline station Britannique pirate maritime. Cette station fut fondée par Ronan O’Rahilly et émettait à partir d’un vieux cargo depuis 1964. La fin des émissions eut lieu le 20 janvier 1979 avec une interruption de 1968 à 1972.

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La première radio pirate maritime fut sans doute Radio Véronica qui commença à émettre, dès 1960, au large des côtes Hollandaises.
D’autres stations pirates maritimes émirent des émissions avec plus ou moins de succès au large de diverses côtes.

LES MUTATIONS DE LA RADIO APRES 1960

La télévision enleva à la radio une bonne partie de ses auditeurs en soirée, mais l’arrivée sur le marché des postes à transistors, lui offrit un autre débouché.

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Ces récepteurs bon marché, mobiles, peu fragiles, autonomes, eurent pour effet d’individualiser l’écoute. Le style des émissions s’en trouva profondément modifié : à la se substitua la . Des animateurs remplacèrent les speakers et grâce au téléphone, les auditeurs prirent une place importante dans les émissions. Ce fut presque la fin des récepteurs à lampes dont la fabrication cessa fin 1970. La seconde mutation vint du recours à la modulation de fréquence (FM) sur les ondes métriques, qui redonnèrent vigueur aux programmes locaux et permirent la multiplication des émetteurs sans risque de brouillage. La qualité d’écoute en fut améliorée.

LES RADIOAMATEURS

Nous trouvons également, sur les ondes courtes, une série d’émetteurs, qui constituent un monde bien à part où nous allons pénétrer pendant quelques instants : Les stations amateurs.

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S’il existe, quelque part, un véritable amour de la radio pour elle-même, c’est bien là que nous le trouvons. Il nous suffira de dire, pour préciser notre pensée, qu’un amateur ayant construit un poste d’émission, (ce qui n’est pratiquement plus le cas maintenant) qui s’est soumis à toutes les formalités de déclaration, examens et de redevance, n’a à partir de ce moment, le droit d’à peu près rien dire. Car presque tous les sujets lui sont interdits. Il émet donc uniquement pour le plaisir d’émettre.

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Les amateurs ont d’ailleurs un titre de gloire. Ils sont les ancêtres de l’émission, puisque c’est en 1907 que M. Pierre Louis, à Orléans, établit les premières communications régulières avec un de ses amis habitant à trois kilomètres.
En 1913, M Pierre Louis correspondait avec le docteur Corret, qui habitait Versailles. Ce sont d’indiscutables droits d’antériorité.
C’est également un amateur français Léon Deloy, qui fut le premier, à avoir "traversé l’atlantique" le 26 novembre 1923. Il réussit à correspondre avec un amateur américain, F.H. Schnell de West Hartford (Connecticut). M Léon Deloy travaillait sur des longueurs d’ondes de 100 mètres.
Evidemment pour le commun des mortels, on comprend mal l’intérêt d’une émission d’amateur, sachant que par la loi très stricte qui régit les émetteurs, ils ont en somme le droit de ne rien dire. Seules sont autorisées les conversations à caractère technique et météorologique.
Ils sont nombreux, pendant les différents conflits, à avoir payé de leur vie pour avoir transmis des renseignements à la barbe de l’occupant et il faut leur en rendre hommage.
Mais comme toujours en France, il a fallu passer par une période de piratage des ondes.
Après être reconnus, leur statut fut promulgué en 1922, les autorisant à émettre sur une longueur d’onde de 200 mètres avec une puissance de 100 watts dans l’antenne (Joseph Roussel, secrétaire général de la société française d’étude de télégraphie, de téléphonie sans fil).

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LES AMATEURS RADIOS, LES CIBISTES

C’est en 1946 que l’armée américaine liquide ses surplus et jette sur le marché un grand nombre de talkies-walkies (émetteurs-récepteurs portatifs).
Ce sera le début aux Etats Unis d’un trafic pirate dit de la bande du citoyen (C.B.) et qui vient s’implanter en France vers les années 70 pour les pionniers.

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HISTOIRE DE LA RADIO PAR LES DECRETS

(contrôle des ondes par le monopole de l’Etat Français)
La naissance de la notion de monopole dans les transmissions est un peu de la faute à Louis XI qui le premier a imprimé un cachet monopolistique ayant attrait aux communications dans le sens le plus large du thème. Dans sa volonté d’unifier le royaume, il a créé la poste d’Etat, ancêtre des P.T.T.
LOI DU 23 JUILLET 1793
Un cadre rigide est mis en place pour les correspondances par signaux (Télégraphe de Chape).
LOI DU 2 MAI 1837
Prévoir ce qui n’existe pas encore (elles instituent le monopole des transmissions télégraphiques).
LOI DU 27 DECEMBRE 1851
Pas de changement de régime pour le télégraphe (Napoléon III met les points sur les I "Aucune ligne télégraphique ne peut être établie ou employée à la transmission des correspondances que par le gouvernement".
LOI DU 30 JUIN 1923
Deux précautions valant mieux qu’une, le législateur précise sa pensée sur les moyens de transmission autres que les machines télégraphiques. "Les dispositions du décret loi de 1851, relatives au monopole et à la police des lignes télégraphiques, sont applicables à l’émission et à la réception des signaux radioélectriques de toutes natures".
LE DECRET DU 28 DECEMBRE 1926
Un statut, mais des postes privés autorisés. Le décret prévoit que le réseau de radiodiffusion comporte trois stations nationales et dix-huit stations régionales. Tous les postes de radiodiffusion seront soumis au contrôle de l’administration des P.T.T. et du ministre de l’intérieur.
LOI DU 19 MARS 1928
Vers un monopole absolu. Les stations privées sont en sursis. L’inapplication du décret de 1923 et de celui de 1926 expliquent qu’il faut attendre un nouveau texte pour pouvoir dresser la liste des postes privés qui reçoivent une existence légale à titre transitoire. Les treize stations privées déjà existantes se voient confirmer leur autorisation d’émettre.
Le Poste parisien.
Radio-Agen
Radio-Bêziers.
Radio Bordeaux-Sud-Ouest.
Radio-Juan-les-Pins.
Radio-LL
Radio-Lyon.
Radio-Mont-de-Marsan.
Radio-Monpellier.
Radio-Nimes.
Radio-Toulouse.
Radio-Vitus.
Radio-Paris.
Radio-Normandie, oubliée dans la liste attendra le 18 février 1929.
Les années 1933, 1935, 1936, 1938, 1939, sont autant de dates de décrets portant sur le fonctionnement de la radio diffusion. Ils vont tous dans le même sens : Affirmé le rôle de l’Etat.
L’ORDONNANCE DU 23 MARS 1945
Le mauvais pli est pris et l’ordonnance permet d’annuler toutes les autorisations accordées aux postes privés.
L’ORDONNANCE DU 4 FEVRIER 1959
Un statut pour la R.T.F. qui place la radio diffusion française sous l’autorité du ministre chargé de l’information et fixe le statut de la R.T.F. (Radio Télévision Française) la seule qualifiée pour distribuer les programmes au public.
LA LOI DU 27 JUIN 1964
La R.T.F. ne satisfait personne. Elle est remplacée par l’O.R.T.F. (Office de Radiodiffusion Télévision Française) et avec cette loi pour la première fois depuis la Libération, les problèmes de radio et de télévision viennent devant le Parlement, mais il y a toujours le monopole de l’Etat.
LA LOI DU 3 JUILLET 1972
Un nouveau statut pour L’O.R.T.F. et toujours le monopole, avec une notion de service public en plus.
LA LOI DU 7 AOUT 1974
L’O.R.T.F. est supprimé et remplacé par un service public national de la Radiodiffusion Télévision Française comprenant sept unités nouvelles.
T.D.F.(Télédiffusion de France), établissement public de diffusion.
Radio France, TF1, Antenne 2, FR 3, sociétés nationales s’occupant des programmes, une pour la Radio, les trois autres pour la T.V.
S.F.P.(Société Française de Production).
INA (Institut national de l’audiovisuel).
Un conseil d’administration est désigné pour chaque unité. Il est composé de treize membres.
LE DECRET DU 20 MARS 1978
Il n’y a rien de changé sauf qu’il est précisé "Toutefois la diffusion de programmes en circuit fermé ne nécessite pas l’autorisation au titre de dérogation au monopole de la radiodiffusion télévision française lorsque les points de départ et de réception ainsi que les liaisons sont situés dans la même enceinte".
LA LOI DU 29 JUILLET 1978
Interdiction des radios libres
LA LOI DE NOVEMBRE 1981
Autorisation des radios libres.
LE STATUT DU 29 JUILLET 1982
Entendait garantir l’indépendance des sociétés et stabiliser le paysage audio visuel français. En réalité, les interventions législatives ont pris un caractère chronique.